Dès la fondation, la musique a revêtu une importance fondamentale pour les Hérauts de l’Évangile. Héritage culturel, langage universel, richesse humaine, exigence du culte, lien transcendantal, la musique a toujours été au centre de la vie de société. Attraction pour les jeunes, agrément pour les adultes, elle constitue un merveilleux passe-temps pour les musiciens eux-mêmes, et se révèle également un excellent instrument d’évangélisation.

Débuts

Les Hérauts se sont d’abord solidement formés en chant grégorien, pour embellir leurs liturgies

Les premières communautés des Hérauts s’entraînaient assidûment au chant grégorien, qui accompagnait toutes leurs liturgies. Avec le temps, et grâce à des études plus spécialisées et techniques, se formèrent quelques chorales polyphoniques, qui interprétaient des motifs religieux jusqu’à huit voix, entre lesquels se trouvaient surtout des oeuvres de Josquin des Prés, Tomás Luis de Victoria et Giovanni Pierluigi da Palestrina.

L’ajout d’instruments a aussi enrichi le répertoire, l’élargissant de compositions classiques

Aux choeurs, se sont joints plus tard des instruments, d’abord symphoniques (cuivres et percussion), puis tout l’attirail d’orchestres complets; et le répertoire, naturellement, s’élargit beaucoup, incorporant des oeuvres de tous les grands maîtres classiques, et même d’auteurs plus récents, comme Franck ou Gounod.

Musique et évangélisation

L’évangélisation par la musique a abouti à la création des “Chevaliers du Nouveau Millénaire”

Le succès de ces groupes fit en sorte qu’ils soient de plus en plus sollicités, surtout dans le cadre de cérémonies religieuses; et en l’an 2000, année du Jubilé, le plus grand et complet ensemble musical des Hérauts, comptant 80 intégrants, est baptisé de « Chevaliers du Nouveau Millénaire », formant dorénavant une unité d’évangélisation mobile, constamment sur la route, et destinée à répondre aux besoin des paroisses et diocèses… d’abord du Brésil, puis de plusieurs pays du monde.

En Afrique (photo), comme ailleurs, la musique n’est qu’un outil pour mieux évangéliser

Les « Chevaliers du Nouveau Millénaire », comme les autres ensembles musicaux, profitaient de leurs tournées et des présentations musicales pour faire de l’apostolat, aider les paroisses, organiser des processions, distribuer du matériel religieux, visiter les hôpitaux et les prisons, faire de rapides catéchèses… La musique, bien sûr, n’était jamais qu’un prétexte pour faire passer le message de l’Évangile, et ces « Chevaliers » s’efforçaient de ne jamais perdre une opportunité.

Multiplication des ensembles

La quantité de sollicitations a partout exigé la multiplication des ensembles musicaux

Les fruits étaient bons, mais l’action en elle-même restait éphémère, puisque l’agenda ne permettait jamais à orchestre principal de trop s’immobiliser. Ainsi, le besoin s’est rapidement manifesté de disposer d’unités musicales stables dans tous les endroits où les Hérauts réalisaient leurs activités. Peu à peu, les membres de chaque ville se sont initiés à la musique, vocale et instrumentale, grâce à l’exemple et souvent même la tutelle de leurs grands frères, formant des ensembles qui atteignent parfois une excellente qualité artistique, et même une certaine renommée régionale.

Grâce à la musique, les Hérauts peuvent mieux servir la communauté paroissiale

En plus des chants habituels à la vie communautaire, ils collaborent étroitement avec leur paroisse respective et d’autres qui les sollicitent, se chargeant – par exemple – de la messe dominicale, des fêtes paroissiales et processions; ils participent du « Projet Futur & Vie », et donc aussi des activités d’enseignement musical dans les Centres de jeunesse.

Les congrès réunissent tous les ensembles pour un megaconcert de jusqu’à 200 musiciens

Au cours des Congrès et Cours de Vacances pour jeunes, nationaux et internationaux, que les Hérauts réalisent à São Paulo deux fois par an, des compétitions sont parfois organisées entre les différents ensembles; à l’acte de clôture, toutes les chorales et orchestres (comptant jusqu’à 200 intégrants) jouent ensemble quelques morceaux, dont l’assourdissante virtuosité ne manque pas toujours d’harmonie.